Retour sur le plancher des vaches

Dernière étape du voyage et pas des moindres : il faut quand même qu’on vous raconte ça !

La deuxième nuit au mouillage de la plage des Paulilles s’annonce un peu plus tumultueuse. La tramontane s’est levée et, même si nous sommes à l’abri du vent, elle nous apporte un peu de houle. C’est supposé se calmer en début de soirée… On danse la gigue, on se dit que ça va nous bercer pour nous endormir. Puis ça ne se calme pas vraiment, on dirait même que ça s’amplifie. Vers minuit, le couvercle de casserole qui séchait au bord de l’évier tombe dans un beau vacarme. Premier adulte qui se lève pour ranger un peu la cuisine et tout ficeler comme si on était en navigation. Vers 2h du matin, le tabouret valdingue dans le couloir, deuxième adulte qui se lève pour fixer ça et deux-trois autres bricoles qui se sont échappées. 3h30, troisième levée pour ranger la bibliothèque qui s’est répartie sur la banquette et au sol. Tous les adultes sont debout, personne n’a encore vraiment fermé l’oeil. Philippe propose « on se casse ? », Julien et Aurélie répondent « on se casse ! »… Moteur, levée d’ancre, une heure et demie plus tard, nous sommes amarrés au quai dans la rade de Port Vendres. Il est 5h du matin : on va enfin pouvoir dormir un (tout petit) peu.

La famille, un peu à l’improviste, devait nous rejoindre à Collioure pour un pic-nic sur la plage. Mais là, hors de question d’aller mouiller à Collioure, c’est joli mais la mer est encore bien trop agitée. Pas de soucis, eux aussi s’adaptent facilement. Ils débarquent sur le port avec un pic-nic de rois ! Même une charlotte aux fraises en dessert : quel bel accueil !!!

Début d’après-midi, on met les voiles pour la dernière navigation, en embarquant trois volontaires : deux des cousins de Fabio et Willem, et un frère de Julien. La mer est encore bien agitée et, quand on n’est pas amarinés, c’est un peu rude pour les jeunes mousses. Heureusement, Mitroglou veille sur tout ce petit monde, et finalement, tout le monde est quand même bien content de l’après-midi. Et quel accueil à l’arrivée au port de Leucate … surtout qu’il a fallu trouver où nous arrivions (par la mer, c’est facile mais par la route, il y a 5 bassins différents et c’est pas évident de passer d’un côté à l’autre).

Petit moment de nostalgie : comme le bateau entame son chantier, on démonte les voiles complètement et on les plie sur le pont… Elles ne sortiront plus avant plusieurs semaines ! Le soir, on se fait un dernier barbecue en équipage réduit, au coucher du soleil. Et le lendemain, lundi matin, rangement, nettoyage sous un vent dantesque… c’est la fin de ce beau voyage.

Les cousins viennent nous chercher sur une petite plage en face du port, on débarque les bagages en annexe. Ils nous emmènent dans un camping pas loin, où nous passons deux jours joyeux, tous ensemble, Mitroglou toujours avec nous.

Mercredi, Mamie F. et Julien convoient les bagages en voiture pendant que Willem, Fabio et Aurélie prennent le train. Anne nous attend à Grenoble, on rentre à la maison, on retrouve notre belle vue … avec seulement 2 degrés à l’arrivée !

Bonus : la sortie d’eau du Zéro, qui a été reportée à jeudi et que nous ne verrons finalement qu’en photo, au grand dam de Willem…

3 commentaires sur « Retour sur le plancher des vaches »

  1. Merveilleuse cette photo familiale sur le bateau ! Je suis sûre que le voyage se poursuit en vous, c’est tellement magnifique et puissant. Merci d’en avoir partagé des beaux morceaux, j’en suis touchée. Des grosses bises à tous

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