Sardaigne « blanche-orangée »

Il parait qu’en Sardaigne, les bars et restaurants sont ouverts, que c’est la région « blanche » d’Italie, alors comme c’est sur le chemin pour aller aux Baléares… c’est décidé, nous mettons les voiles jeudi matin (le 18 mars dernier) : c’est LE jour où le vent souffle presque dans le bon sens. Bon, finalement, le vent s’arrête assez rapidement, il ne reste que la houle pour nous rappeler qu’il a soufflé sur cette mer maintenant bien agitée. Nous traversons donc principalement au moteur et nous nous arrêtons dès le premier port, sur la pointe Sud-Est à Villasimius, vendredi en après-midi.

La capitainerie nous accueille, nous sommes trop heureux de pouvoir mettre pied à terre en zone blanche. Mais nous nous réjouissons un peu vite… Finalement, les règles d’arrivée en Sardaigne ont changé pendant la traversée. Il nous faut un test Covid négatif pour pouvoir débarquer.

Une petite impression d’arriver à Fukushima !

Les autorités locales arrivent sur le quai samedi matin, en deux voitures de police et une ambulance, gyrophares allumés, en tenue de « cosmoschtroumpf » avec double masque et visière. Prise de température pour tous, puis Robin et Fabio montent dans l’ambulance, Julien et Philippe dans une voiture de police, Willem et Aurélie dans l’autre. Nous sommes emmenés dans un centre de test sans explication faute de langue commune pour échanger sur ce qui se passe. Nous communiquons entre nous par sms. Nouvelle prise de température, puis chacun se fait tester, encore 20 minutes d’attente pour les résultats et ouf, on est de retour au bateau.

Et finalement, comme les tests sont négatifs, la capitainerie finit par accepter que nous débarquions. Alors, on profite d’une éclaircie pour aller manger une pizza dans un restaurant du village à 4 km. Un grain nous détrempe sur le chemin, nous prendrons chacun un dessert et certains un pousse-café en attendant que la pluie s’arrête pour le retour. Il faut en profiter, avant que tout ne referme lundi : la Sardaigne bascule en zone orange. Après avoir vu la fermeture de la Sicile, nous voyons la fermeture de la Sardaigne. Espérons qu’on ne verra pas la fermeture des Baléares !! Sur notre ponton, il y a un vieil Imoca qui a dû faire un vendée globe autrefois… On y croise aussi un cormoran 🙂

Dans le port, il y a un vieux remorqueur désaffecté, tout rouillé. On s’autorise à le visiter : la taille des moteurs, la salle des machines, le poste de commandement, les cales… Tout cela regorge de « trésors » !

On essaye aussi de planifier la suite. Lundi, le vent devrait nous porter vers les Baléares, mais l’équipage suivant ne pourra peut-être pas prendre la relève. Nous irons donc peut-être en France après les Baléares ?

Mais bon, finalement, le vent de lundi n’est pas bon, il va souffler vers l’Est jusqu’à vendredi. On fera donc escale à Cagliari pour récupérer Philippe et déposer Robin mercredi. Sauf qu’il n’y a pas de test PCR dans le coin, alors Robin partira plutôt mardi via des bus et ferry nationaux, un TER pour passer la frontière et encore quelques autres moyens de transport qui devraient le ramener à temps pour sa répétition de vendredi midi à Grenoble. Quelle aventure !

Une éclaircie arrive lundi et nous emmène explorer une zone de blocs très jolis, juste sous le fort de Villasimius. Un mélange de pierre un peu granuleuse et de coulées volcaniques noires. C’est superbe à grimper, chacun en profite à fond jusqu’à ce que Julien emporte avec lui un gros bac dans un bloc : le rocher d’au moins 50 kg tombe sur le matelas et s’écrase sur les jambes de Julien, qui lui-même atterrit à côté du matelas, sur le dos… Résultats : un genou bien enflé et quelques ecchymoses sur le pied et dans le dos. On se console le soir avec des pizzas en take-away, puisqu’il ne reste que cela… On fête le dernier soir de Robin avec Siegmar, le voisin autrichien grâce à qui nous avons pu faire l’avitaillement et trouver le meilleur glacier du village !

La fragilité sournoise de cette roche…

Prochaines étapes : Cagliari mercredi pour embarquer Phil (de pêche), la pointe sud-ouest de la Sardaigne ensuite, et cap sur les Baléares à partir de vendredi où l’on devrait pouvoir naviguer en bonnes conditions « Covid et vent ». A moins que… ?

7 commentaires sur « Sardaigne « blanche-orangée » »

  1. On dirait qu’ils se promènent avec un violoncelle sur le dos… Et tout ça pour quand même tomber à côté du matelas! Ça vaut bien la peine!

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  2. Merci 1000 x pour ces nouvelles !!
    J’avais compris que les Baléares étaient confinées elles aussi , et je vous voyais tourner en rond comme un 🐠 dans son bocal : ce qui est mal vous connaître visiblement 😜!!
    « Apprenez bien » et bon 💨, que les Dieux des vents , grecs et romains ( y’aura + de chances ainsi ) on s’en tape , vous soient favorables… et puis il y a au- dessus de vos têtes une 💫 qui veille sur vous .
    😘😘👍💕⛵️🐘💨☀️💫Titi
    Aujourd’hui « J’ai appris » que Fil de pêche ( et de slip , c’est selon ) venait à votre rencontre !! Ça va y aller les 🍧🍦 !! Willem : combien de boules 🤣🤣🤣

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    1. Les gourmands vont être à la fête : il arrive avec des kilos de bonbons et des ravioles … C’est robin qui va saliver : il n’ a rien mangé depuis hier matin , tout fermé en sardaigne et sur le ferry !

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  3. Quelle aventure ce voyage de Mitroglou…!! De péripéties en péripéties, ça laisse de sacrés souvenirs !!
    Bonne continuation… bon vent…
    Bises à tous… 😘❤️🌈💫❤️😘

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  4. C’est super de nous faire partager votre voyage ! Contente de voir que vous allez tous bien et que Julien n’ai rien eu de grave. Une grosse pensée pour vous tous.
    Bises

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